# 59
Miroir deS ABONNÉS # 59 II
En couverture
Pour cette première Une du Miroir
des Abonnés nouvelle formule,
nous avons choisi de mettre en lumière
Marcel Arnould.
Un artiste qui invente, ainsi que
le note justement Christian Noorbergen,
entre le dit et le non-dit, le
peuple secret de la trace, de la tache,
et de la déchirure.
Une oeuvre d’une humanité profonde,
mariant à la fois les peintures
et les dessins sur toile, ainsi que
les dessins sur papiers déchirés, et
qui mérite sans conteste un regard
attentif. < J.D
Exposition visible
du 4 au 24 décembre 2014
à Point Rouge Gallery, Paris 11e.
Vous le savez, après Lionel Tonda en 2012, Anne Bothuon
en 2013, le lauréat du Prix Miroir de l’Art 2014
est donc Jörg Hermle, figure de proue de la peinture
contemporaine.
Le but de ce Prix étant de mettre en lumière les oeuvres
du lauréat, nous allons tout au long de l’année communiquer
via différents supports sur la peinture de Jörg.
Des articles tout d’abord, à paraître au fil des numéros
dans le magazine, des tracts ensuite, diffusés sur les salons
auxquels nous participons, des timbres également,
qui s’en iront porter la bonne parole par courrier interposé.
Autant d’actions qui visent à diffuser de la façon la plus
large possible le travail remarquable de cet artiste que
nos lecteurs ont placé au 12ème rang de leurs peintres
vivants préférés dans notre numéro 55, en juin dernier.
Pour toute commande d’une planche de timbres consacrée
à Jörg Hermle, nous contacter à l’adresse suivante :
aureoline@gmail.com < B.L
Marcel ARNOULD UN TIMBRE POUR JöRG HERMLE
Quoi de neuf à Miroir de l’Art ?
Enlèvement des Sabines au cheval blanc,
huile sur toile, 89 x 146 cm, 2011
Marcel
Arnould
   
        Marcel Arnould ou les " singularités d’un dessinateur "
 

Marcel Arnould est peintre.  C’est ce qui semble évident au premier coup d’œil.
Il travaille au couteau une matière  riche, à la fois empâtée et  transparente,  joue avec des superpositions, des coulures, de grandes variations dans un spectre coloré réduit et élaboré. La facture « brute » met en valeur le sujet de l’œuvre, des personnages  dessinés, très graphiques, qui évoluent dans un monde inquiétant ou poétique.
 
La première singularité de Marcel Arnould est ce rapport entre le dessin très libre et une peinture très ancrée, très matiériste. L’artiste lève d’ailleurs lui-même le voile ; il voulait être dessinateur de BD. Les contraintes formelles l’ont éloigné de cette voie. Cela ne l’empêche pas de placer la barre  très haut en s’imposant ses propres contraintes.
                                                            
 

L’œuvre de Marcel Arnould est sans anecdotes.
 
La technique, le hasard du trait, la facture, l’harmonie des tons, les dimensions, tout cela
 
importe dans l’histoire de l’art, mais c’est la pensée, certain diront l’âme, qui guide le geste
 
créateur. La pensée est comme « absorbée » par la fabrication du tableau. Et c’est ainsi que
 

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